Dans le riche répertoire du chant oranais, il y a un nom qui émerge en filigrane de toutes les œuvres lyriques ou poèmes. Dans le berceau de la romance bédouine, Sidi Bel-Abbès a donné le plus beau fleuron du chant oranais. Il fut de toutes les conquêtes, l’évocation de son nom et à lui seul révélateur de par sa teneur :Mostefa Ben Brahim. Il était déjà en phase avec le romanticisme béant en Occident. Sa venue dans le monde des arts était tout à fait logique Il réussit à briser les chaînes de l’exclusion pour porter dans le camp du colonialisme l’identité nationale à travers le chant. Une importante et éminente référence à tous les interprètes et cheikhs du genre bédouin oranais, haouzi et moderne durant le XXe siècle. Ses œuvres restent toujours des morceaux d’anthologie. Les plus marquantes sont entre autres ‘’El goumri’’, ‘’Dellil ki toual’’, ‘’Yamnaa’’, ‘’Fi Wahran skna ghouzali’’ qui continue à défrayer la chronique, en ressuscitant une bohème d’une jeunesse avide de liberté exprimant la symbolique de l’amour avec la terre natale et la femme. Mostefa Ben Brahim n’a jamais enfreint les règles de sa communauté, ni même trahi qui que ce soit. Il avait toutefois un démon qui le titillait et le faisait vivre toujours dans la joie et le bonheur. Il fut la gloire de la poésie populaire algérienne dite melhoun, son œuvre aura particulièrement eu influence considérable sur la chanson oranaise qui perdure avec Blaoui El Haouri tenant de ce prestigieux legs. Ses textes auront donné du nerf à la poésie bédouine, Safa comme on le nommait poète et imam, s’imprégnant des plus grands bardes du terroir oranais et de son exil marocain. Pendant son séjour forcé, il a été par l’un des plus grands chevaliers du melhoun dans le Maghreb Sidi Lakhdar Ben Khlouf qui devait, à l’époque, mener la grande bataille de Misserghine et l’immortaliser dans sa fameuse trilogie « Youm El Mchalia » (Le jour du combat). Le majorité de ses œuvres ont été un hymne à l’amour de sa famille, à la vie et aux amies auxquelles il a adressé des louanges. Elles avaient pour prénom Zohra sa mère, Yamina sa femme et Kheira sa fille. Poète prolifique, il se distingua par des romances dans lesquels il chantait ses multiples conquêtes. Ses écrits les plus célèbres furent « Had el youm said embarek », en louant sa bien aimée Yamina, mise en chanson par Ahmed Wahby. Une femme qui fut sa passion et à laquelle il a consacré la plupart de ses œuvres. Mostafa Ben Brahim a produit un gigantesque répertoire qualitatif qui fait partie de la grande confrérie du melhoun à l’exemple de Cheikh Hamada, El Khaldi et Djilali Ain Tedeles. Ces trois derniers héritiers de Benbrahim portent aujourd’hui le sceau d’un vénéré maître toujours vivace dans les esprits et les cœurs.
jeudi 7 février 2013
Dans le riche répertoire du chant oranais, il y a un nom qui émerge en filigrane de toutes les œuvres lyriques ou poèmes. Dans le berceau de la romance bédouine, Sidi Bel-Abbès a donné le plus beau fleuron du chant oranais. Il fut de toutes les conquêtes, l’évocation de son nom et à lui seul révélateur de par sa teneur :Mostefa Ben Brahim. Il était déjà en phase avec le romanticisme béant en Occident. Sa venue dans le monde des arts était tout à fait logique Il réussit à briser les chaînes de l’exclusion pour porter dans le camp du colonialisme l’identité nationale à travers le chant. Une importante et éminente référence à tous les interprètes et cheikhs du genre bédouin oranais, haouzi et moderne durant le XXe siècle. Ses œuvres restent toujours des morceaux d’anthologie. Les plus marquantes sont entre autres ‘’El goumri’’, ‘’Dellil ki toual’’, ‘’Yamnaa’’, ‘’Fi Wahran skna ghouzali’’ qui continue à défrayer la chronique, en ressuscitant une bohème d’une jeunesse avide de liberté exprimant la symbolique de l’amour avec la terre natale et la femme. Mostefa Ben Brahim n’a jamais enfreint les règles de sa communauté, ni même trahi qui que ce soit. Il avait toutefois un démon qui le titillait et le faisait vivre toujours dans la joie et le bonheur. Il fut la gloire de la poésie populaire algérienne dite melhoun, son œuvre aura particulièrement eu influence considérable sur la chanson oranaise qui perdure avec Blaoui El Haouri tenant de ce prestigieux legs. Ses textes auront donné du nerf à la poésie bédouine, Safa comme on le nommait poète et imam, s’imprégnant des plus grands bardes du terroir oranais et de son exil marocain. Pendant son séjour forcé, il a été par l’un des plus grands chevaliers du melhoun dans le Maghreb Sidi Lakhdar Ben Khlouf qui devait, à l’époque, mener la grande bataille de Misserghine et l’immortaliser dans sa fameuse trilogie « Youm El Mchalia » (Le jour du combat). Le majorité de ses œuvres ont été un hymne à l’amour de sa famille, à la vie et aux amies auxquelles il a adressé des louanges. Elles avaient pour prénom Zohra sa mère, Yamina sa femme et Kheira sa fille. Poète prolifique, il se distingua par des romances dans lesquels il chantait ses multiples conquêtes. Ses écrits les plus célèbres furent « Had el youm said embarek », en louant sa bien aimée Yamina, mise en chanson par Ahmed Wahby. Une femme qui fut sa passion et à laquelle il a consacré la plupart de ses œuvres. Mostafa Ben Brahim a produit un gigantesque répertoire qualitatif qui fait partie de la grande confrérie du melhoun à l’exemple de Cheikh Hamada, El Khaldi et Djilali Ain Tedeles. Ces trois derniers héritiers de Benbrahim portent aujourd’hui le sceau d’un vénéré maître toujours vivace dans les esprits et les cœurs.
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